Publié dans L’opinion le 23 – 10 – 2013
Conférence générale de la Coalition Européenne des Villes contre le Racisme et les discrimination La Ville de Nancy a accueilli du 16 au 18 octobre la Coalition européenne des villes contre le racisme et les discriminations (European Coalition of Cities Against Racism – ECCAR), sous l’égide de l’UNESCO. A cette occasion, une série de cérémonies ont été organisées en l’honneur du Maroc, chef de file de la coalition des villes Arabes.
En marge de la conférence générale de la Coalition Européenne des Villes contre le Racisme et les discriminations (16-18 octobre 2013), la ville de Nancy a organisé une série de cérémonies en l’honneur du Maroc représenté à cette occasion par M. Chakib Benmoussa, Ambassadeur du Royaume du Maroc en France. La ville de Nancy, jumelée à Fès, a exprimé par la voie de son maire et ancien ministre, M. André Rossinot, la force des liens entre la France et le Maroc, Nancy et les villes marocaines. Pour M. André Rossinot, Nancy est attachée depuis, longtemps, à mener une politique humaniste et volontariste au sein de ses habitants dans toute leur diversité.
Au-delà de son territoire, la Ville de Nancy a très tôt souhaité inscrire son travail au sein de réseaux régionaux, nationaux et européens permettant de croiser les regards, d’échanger et de partager les expériences et les bonnes pratiques mises en œuvre ici et ailleurs.
En rendant hommage au Maroc dans le cadre de la conférence de l’ECCAR, Nancy a souhaité marquer une autre étape dans sa politique d’ouverture vers l’Afrique et le monde arabe. Cet hommage au Maroc intervient au moment où Nancy célèbre deux événements : le 30ème anniversaire de son inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO et « Nancy Renaissance 2013 ». Le thème de la Conférence de l’ECCAR a été d’ailleurs « la Renaissance du vivre-ensemble », où comment préparer l’après-crise pour faire naître ou renaître des idées et des actions permettant de renouer sur les territoires avec le vivre-ensemble.
Abondant dans le sens du thème de la Conférence, M. Chakib Benmoussa, a pour sa part mis en exergue les réformes entreprises sous la houlette de S.M. Le Roi Mohammed VI pour lutter contre les discriminations (réforme du statut de la femme) ou la protection des droits des migrants africains. Il a souligné la force de l’Histoire du pays et de ses institutions et la richesse exceptionnelle de sa culture.
Driss BENHIMA et Leila BENHIMA à NANCY
Pour donner un relief particulier à l’amitié avec le Maroc, la ville de Nancy a organisé une série d’événements dédiés au Maroc.
En effet, après un accueil solennel réservé à la délégation marocaine au sein de la Mairie de Nancy en présence notamment de Mme Malika Dati, Adjointe au Maire de Nancy, et l’organisation d’une journée de réflexion et d’échanges sur le rôle des villes marocaines en présence de M. Chakib Benmoussa.
A la faculté de médecine, l’amitié franco-marocaine a pris une forte charge symbolique à travers un hommage émouvant rendu au Dr. Taïbi Benhima, premier étudiant marocain à Nancy. A cette occasion, une plaque à sa mémoire a été dévoilée qui rend également hommage à son épouse, Marie-Thérèse, née Peduzzi, à Remiremont, dans les Vosges. Pour cette cérémonie, M. Driss Benhima, actuel PDG de Royal Air Maroc, accompagné de son épouse et d’une de ses sœurs, Leila Benhima-Chérif, Présidente de l’Association « L’Heure Joyeuse », a prononcé un discours émouvant et dressé le portrait d’un père épris de droiture et d’humanisme, musulman convaincu ouvert sur les autres religions, et qui a occupé durant plus de 20 ans, des postes ministériels importants dont celui de chef de gouvernement.
Le doyen de la faculté de médecine de Nancy, les professeurs Chardot et Boulangé, amis du Dr. Taïbi Benhima ont également loué les qualités du défunt. Pour sa part, le Colonel P. Geoffroy, Président de la Fondation Lyautey et de l’Association Nationale Maréchal Lyautey, a rappelé que c’est grâce à Mme la Maréchale Lyautey et sur demande de Feu Mohamed V (qui souhaitait doter le pays d’une élite marocaine pouvant prendre la relève des cadres du Protectorat) que Dr. Taïbi Benhima a pu faire ses études en Lorraine.