La Maison du vélo du Grand Nancy vient de faire don de 150 vélos de location réformés à l’association marocaine Alwahda Taksbite (ASWAT). Lors de la COP22 à Marrakech, André Rossinot et Malika Dati, vice-présidente déléguée à la mobilité, avaient rencontré cette association qui souhaite aider les élèves vivant en milieu rural à se rendre jusqu’à leur école souvent éloignée. Malika Dati est enseignante en gestion dans un établissement privé de la ville et est aussi très impliquée dans la vie associative nancéenne. Attachée à l’aspect concret des choses, Malika Dati refuse d’être le faire-valoir, façon « bonne conscience » de la municipalité nancéenne. Non. Et elle prend son travail à pleine main, mais aussi à cœur. Ainsi, l’année dernière, l’opération « Un vélo pour notre boulot » a permis de restaurer plusieurs centaines de vélos récupérés à Nancy qui ont été envoyés par camion à Tanger (Maroc), dans le cadre d’un chantier d’insertion mis en place par la ville lorraine.
Ce chantier social visait à réinsérer une dizaine de personnes par le biais de ce projet. « Depuis avril dernier, ils ont imaginé le projet, récupéré plusieurs centaines de vélos dans les déchetteries et auprès d’associations, organisé le voyage et assuré la communication », explique Malika Dati. Les vélos ont été récupérés, au final, par l’association Darna (« maison », en arabe), qui gère un foyer à Tanger qui récupère les jeunes qui se mettent sous les camions pour tenter de passer en Europe. L’association se consacre particulièrement à la prise en charge de l’enfance en situation d’exclusion économique et sociale et des enfants des rues à Tanger. « Ils ont besoin de vélo pour aller à l’école, qui se trouve parfois à 5 km de chez eux » assure-t- elle. Mais divers autres chantiers ont déjà été réalisés avec son soutien. En 2006, elle lançait « Le cheval dans la ville » (visite commentée de la ville en calèche). En 2007, c’était « Les barques enchanteresses » qui proposaient des balades sur le canal en bateaux électriques pour y découvrir la faune, la flore et les métiers liés à l’eau. En 2008, « Le cyclo-balade » où l’on découvrait la ville en vélo et dans des sortes de cyclo-pousse. La mobilité durable, le travail et la solidarité ne font plus qu’un !
La Ville de Nancy, par l’intermédiaire du Service Action Sociale pour l’Emploi, a mis en place un nouveau chantier d’insertion baptisé « un vélo pour notre boulot » : il est destiné à la récupération d’environ 300 à 400 vélos afin de les remettre en état et de les offrir aux alentours de fin septembre 2009 à l’association DARNA de Tanger (dédiée à l’insertion professionnelle).
Le but de ce chantier d’insertion 2009 : dans le cadre d’une mission spécifique, accompagner des personnes vers l’emploi marchand
Parmi les nombreux chantiers d’insertion qu’elle organise, la Ville développe depuis cinq ans des chantiers culturels. Après les « barques enchanteresses » ou les « cyclo-balades », tournées vers le tourisme local, l’opération « un vélo pour notre boulot » rassemble 10 personnes éloignées de l’emploi autour d’une initiative originale. Il s’agit de récupérer environ 400 vélos, de les réparer et de les acheminer vers Tanger au Maroc pour les remettre à l’association locale Darna, qui en fera bénéfi cier les jeunes sans ressources.